C'est difficile de perdre ton rêve, tes espoirs, de perdre ta vie et tes enfants, comme le disent les Egyptiens. Alors que tu perds ta vie, tu regardes le monde s'effondrait autour de toi, et rien ne t'empêche de te séparer de ton cercle, de ta vie, de la vie. Là, seulement, on meurt de désespoir parce qu'on est incapable de faire quoi que ce soit. Il s'agit de la pièce de théâtre «Ris, quand tu meurs» du grand écrivain Lénine Al-Ramli, et mise en scène par Essam Al-Sayyed. Je crois que cette pièce de théâtre va faire en sorte que vous riez par ironie et par souffrance, notamment la personnalité de Yéhia (incarnée par l'acteur Nabil Al-Halafaoui) qui est un professeur universitaire de calibre, il dispose d'une grande vision. Ses idées ont incité les jeunes à faire une révolution, dont le résultat était plus pire que la défaite de 67, d'autant plus qu'elle a été exploitée par des personnes ayant des courants et des agendas externes. Dr Yéhia a payé le prix de ses convictions par la vie de son fils qui est mort au cours de la révolution.
Quant à l'artiste de la révolution et son photographie, Taher Al-Chérif (incarné par Mahmoud Al-Guéndi) a perdu sa fille qui est partie chercher ses rêves chimériques dans les pays du froid en Europe. La relation entre le père et la fille est de simples appels téléphoniques qui ne se complètent pas la majorité du temps. La fille cherchait quelque chose qui n'avait pas de formes définitives dans ces pays cruels. Enfin de compte, le spectateur se trouve face à deux amis qui ont perdu la chose qui leur est plus chère: leurs enfants.
Dans la maison de Yéhia, des personnalités se sont rencontrées: le jeune homme qui se transformera plus tard en cadavre. Puis, la jeune Charbat, cette femme qui s'est perdue dans les rues. Lorsqu'elle a trouvé son rêve dans l'un des jeunes de la révolution, il ne voit en elle qu'une fille ignorante et perdue qui ne peut être là que pour assouvir ses besoins.
Il y a également Habib. Taher etYéhia concurrencent pour l'obtenir, finalement, elle se marie à un des «commerçants de l'Islam politique».
Le metteur en scène, Essam Al-Sayyed est parvenu à exploiter le décor de l'appartement de Dr Yéhia créant un univers spécial. La pièce de théâtre met en garde contre le fait de laisser les jeunes sans contrôle.